Ce camp d'hébergement d'urgence devrait accueillir près de 200 familles, dans cinq bâtiments construits dans le style des chalets en bois. Situé sur un site classé au titre des monuments historiques, face à l'hippodrome d'Auteuil et sous les fenêtres de riches propriétaires, le projet provoque l'exaspération.
Pour beaucoup de riverains, l'implantation de ce camp dans les beaux quartiers est une aberration.
« Ils n’ont pas choisi le bon endroit. Ils vont mettre des gens qui souffrent de la guerre en face de gens qui roulent dans des voitures qui valent des millions d’euros. Ils ne vont pas comprendre. On va leur coller toute la fortune du monde après la misère qu’ils ont connue », souffle Erika, une riveraine. « Après, il va falloir les nourrir, les loger, les habiller. Ça va être dur pour eux, c’est un climat complètement différent. Je ne pense pas qu’ils vont être bien accueillis ici », ajoute Erika.
Entre associations de riverains et pétitions, la lutte s'organise pour s'opposer à ce projet.
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