France: un collectif appelle à rester vigilant sur le sort des migrants

Dans le cadre de l’état d’urgence décrété par le gouvernement français, toutes les manifestations de rue à Paris et en Ile-de-France sont interdites jusqu’au 30 novembre. Un collectif de soutien aux réfugiés, aux migrants et aux sans-papiers, composé d’une quarantaine d’associations, d’organisations syndicales et de partis politiques condamne cette décision qui restreint, selon lui, la liberté d’expression. En attendant la levée des mesures, le collectif a dénoncé, vendredi, les insuffisances de la politique migratoire de la France.

La France est en état d’urgence, elle est en deuil. Mais le problème des réfugiés, des migrants ou des sans-papiers, n’a pas disparu pour autant. Leur situation devient de plus en plus difficile, alerte Alain Esmery de la Ligue des droits de l’homme : « Malgré des élans citoyens et publics, ces gens-là sont à errer dans les villes, dans les gares. Ils se heurtent aujourd’hui à des frontières, à des barbelés. Est-ce qu’on veut que ça continue ? Est-ce qu’on veut qu’effectivement, des hommes, des femmes, des enfants meurent de froid, meurent de faim, se noient. »

Pour un accueil digne

Et Pierre Baton du Nouveau parti anticapitaliste, d’ajouter : « Tous ces gens-là, ce sont eux les premières victimes de Daech [le groupe Etat islamique, ndlr]. Il n’y a pas que nous Parisiens qui avons été victimes de ces terribles attentats. Il y a des centaines de milliers de personnes qui ont vu leur pays, leur région, leur village mis à feu et à sang. Et je crois que, après ce qui s’est passé le 13 novembre, il faut d’autant plus être solidaires avec ces peuples qui fuient les guerres, la misère, des régimes dictatoriaux, en Syrie, en Libye, en Irak. »

Le Collectif de soutien aux migrants appelle la France, septième puissance du monde, à réserver un accueil digne à tous ceux qui viennent chercher refuge sur son territoire.

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