Avec notre bureau à Bruxelles,
Des réunions de crise ont eu lieu dès samedi dans l'essentiel des capitales européennes. Conseil national de sécurité en Belgique, organe d'évaluation de la menace terroriste en Espagne ; les instances réunies sont légion et cela a le plus souvent débouché sur un renforcement des contrôles aux frontières, en Allemagne, en Belgique, au Portugal ou aux Pays-Bas par exemple.
Les nouvelles règles de Schengen permettent ce rétablissement des contrôles mais si on y ajoute les pays qui construisent des barrières à leurs frontières depuis que la crise des migrants a empiré, la zone de libre circulation l'est de moins en moins.
Amalgame
De la même façon, la voix de ceux qui comme Jean-Claude Juncker ou Angela Merkel appellent à ne pas faire l'amalgame avec l'afflux des réfugiés syriens ne parvient pas à couvrir celle des pays qui veulent empêcher leur répartition dans l'Union.
Le futur ministre polonais des Affaires européennes a estimé que son pays n'avait plus vocation à accueillir des réfugiés, suivi en cela par le Premier ministre slovaque et le Premier ministre bulgare a appelé ses concitoyens à la vigilance envers les migrants au comportement suspect.
Contrôles renforcés à la frontière franco-belge
Depuis la nuit de vendredi à samedi, les contrôles aux frontières ont été rétablis dans le sens des entrées comme dans le sens de sorties du territoire. Le préfet du Nord, Jean-François Cordet, a rendu visite aux forces de l’ordre postées sur l'autoroute A 22 au niveau de la frontière belge : des policiers français et belges, mais aussi des gendarmes, des CRS, et des douaniers. Il en a profité pour faire le point sur ces premières 48 heures.