Front uni et tirs nourris contre le Front national. Dans la dernière ligne droite de la campagne du premier tour des régionales - premier tour qui aura lieu dimanche -, les ténors de droite comme de gauche montent au créneau pour dénoncer les dangers d'une victoire potentiellement inédite pour l'extrême droite.
Le FN est encore donné en tête du premier tour au niveau national, dans un sondage publié ce vendredi 4 décembre par le quotidien Le Parisien. Selon cette étude, le mouvement de Marine Le Pen récolte 30 % des intentions de vote, juste devant le parti Les Républicains, à 29 %. Le Parti socialiste est derrière, à 22 %.
Le Front national pourrait l'emporter dans trois régions au second tour, en cas de triangulaire, toujours selon les sondages. Cela concerne les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie (nord), Provence-Alpes-Côte d'Azur (sud) et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (est).
Un scénario catastrophe pour l’opposition de droite, mais aussi pour la majorité, qui tire à boulets rouges contre le FN. « Une supercherie », dénonce le Premier ministre Manuel Valls. Ce dernier appelle les Français à faire des élections régionales une manifestation nationale pour la République.
Le FN, « ce n'est pas la France, c'est la peur », martèle de son côté le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, à l'unisson d'ailleurs avec le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy.
Dans chaque camp, même ambition : mobiliser coûte que coûte les électorats pour tenter d'infirmer les sondages. Pas gagné dans une élection qui, traditionnellement, ne passionne pas les Français.