Le Secours catholique a dû aider l’année dernière 1,425 millions de personnes. L’accès à la mobilité est un de leurs grands soucis. Sophie vit à 25 kilomètres de son travail, dans un endroit où les transports en commun sont rares.
« Je n'ai pas assez de moyens pour acheter une voiture, et sans cela on est complètement coincé. Actuellement on m'en prête une pour que je puisse aller au travail, amener mes enfants au lycée. Je dépends des autres à 100 % », raconte-t-elle.
« Un moindre accès aux droits fondamentaux »
« Les conséquences sont tout à fait considérables pour les personnes qui ont la chance d'avoir un emploi. Elles sont finalement obligées d'être beaucoup plus mobiles que les autres du fait de leur distance et il y a souvent un épuisement en raison de ces trajets qui peuvent durer plusieurs heures par jour. Et pour les personnes inactives, elles ont un moindre accès à une vie sociale et familiale, mais aussi à tous leurs droits fondamentaux et à la santé », constate Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours catholique.
A la veille des élections régionales, le Secours catholique demande donc aux futurs élus de prendre à bras le corps le problème de mobilité. La gratuité dans les transports en commun pour les précaires pourrait être un premier pas dans la bonne direction.