Le bilan est alarmant. Près de 98 % des patients reçus en 2014 dans les centres d’accueil de Médecins du monde en France vivent en dessous du seuil de pauvreté. Deux tiers d’entre eux n’ont pas de logement stable et un quart ne disposent d’aucune ressource. Dans leur grande majorité des étrangers, venant surtout d’Afrique et de l’Union européenne, ils sont très nombreux à souffrir de maladies respiratoires, digestives ou dermatologiques.
A Calais, le principal pôle où se rassemblent les migrants en France, la situation est catastrophique. Plus de 4 000 personnes y vivent sur le site d’une ancienne décharge, dans l’insalubrité et la précarité.
Depuis juillet, Médecins du monde y a développé un dispositif d’urgence utilisé d’habitude sur les terrains de conflit. Cela a permis de proposer aux migrants plus de 3 000 consultations médico-sociales et psychologiques et de leur apporter un réel soutien.
Selon l’association, c’est une première étape, mais qui reste insuffisante en l’absence d’une action des pouvoirs publics. Dans son rapport, Médecins du Monde appelle donc l’Etat à prendre ses responsabilités pour résoudre la crise.