En ce premier jour de trêve hivernale, quelques dizaines de personnes membres et sympathisans de l'association se sont rassemblées dimanche, place de la République à Paris, pour se souvenir du début du Droit au logement (DAL). En 1990, une poignée de locataires étaient expulsées de leurs logements dans la capitale française. Parmi eux, à l'époque, Jean-Baptiste Eyraud, le président du DAL.
L’association célèbre donc 25 ans de lutte et toujours plus de mal-logés et sans-logis en France, malgré quelques avancées. « On a un sentiment que la cause est juste, elle est entendue par les responsables politiques, explique Jean-Baptiste Eyraud, le président du DAL. On a les acquis juridiques, on a des droits qui commencent à se construire, mais en même temps il y a un système économique qui est destructeur. Donc au fond, la question principale elle est là. »
Des tentes pour les expulsés
Depuis trois mois, une trentaine de locataires expulsés occupent en permanence la place de la République à Paris. Ils dorment dans des tentes installées dans un coin de la place. Lamia Sirim, mère de deux petits enfants, en fait partie : « On a été expulsés le 31 juillet, le campement a été installé le 30 et depuis on est là, témoigne-t-elle. Jusqu’à aujourd’hui, on n’a aucune solution et pourtant on a deux enfants en bas âge de 5 ans et 2 ans. »
Le DAL déplore une augmentation des expulsions chaque année : plus 5% entre 2013 et 2014. Presque 126 500 personnes ont été expulsées de leurs logements l'année dernière en France.