Avec notre envoyée spéciale à Calais, Alice Pozycki
« A l’approche de l’hiver, l’hébergement est une urgence », indique Bernard Cazeneuve. Un camp aménagé accueillera 1 500 personnes avant la fin de l’année. Les femmes et les enfants seront, quant à eux, mis à l’abri dès la fin de la semaine. Mais l’objectif, rappelle le ministre, reste le départ des migrants de la « jungle » de Calais. « Cette lande n’est pas adaptée à leur séjour. A la fin de l’année, l’Etat aura construit près de 2 000 places d’hébergements réservés exclusivement aux migrants de Calais », a-t-il assuré.
Des centres d’accueil et d’orientation verront également le jour dans d’autres régions de France. Et pour les migrants qui refuseraient ces solutions, Bernard Cazeneuve promet la plus grande fermeté : « Les migrants qui refusent cette main tendue, qui poursuivent cette tentative vaine et dangereuse pour rejoindre le Royaume-Uni s’exposent à une reconduite à la frontière ou à des sanctions pénales. L’Etat doit être à l’écoute de leurs besoins, mais il doit aussi se montrer ferme. »
460 policiers supplémentaires
Des mesures qui rassurent les associations présentes à Calais. Même si Jean-François Corty, de Médecins du monde, préfère rester prudent. « Il faudra rester vigilant si l’on veut vraiment faire en sorte que toutes les personnes qui sont actuellement exposées à la vie dehors soient vraiment protégées », prévient-il.
Pour Bernard Cazeneuve, humanité et fermeté riment aussi avec sécurité : 460 policiers et gendarmes supplémentaires seront envoyés en renfort sur place dès ce jeudi.