Il faut raison garder, explique-t-on à l'Elysée : la CGT ne participe pas, c'est son choix, ce n'est pas la fin de la France et ce n'est pas la fin du dialogue social, considère-t-on. Le boycott de la première organisation syndicale du pays jette tout de même un froid, et rappelle d'autres claquements de portes, comme celui de juillet 2014. Quatre organisations avaient alors boudé la conférence, laissant seuls autour de la table les réformistes de la CFDT, le patronat et le gouvernement pour discuter.
Ce climat social à ce point tendu s'explique en partie par les événements à Air France. Dimanche, la direction de la compagnie aérienne a confirmé la suppression de 1 000 postes dès 2016. Le détail du plan de restructuration à Air France doit faire l'objet de discussions avec les syndicats, notamment en comité central d'entreprise jeudi. François Hollande a d'ailleurs appelé « la direction et les partenaires sociaux à être responsables ». Le chef de l'Etat en est convaincu : « On peut éviter des licenciements à Air France », assure-t-il. François Hollande était interrogé ce lundi matin par la radio RTL.
« Compte personnel d'activité »
Ce lundi, place à une conférence sociale plus resserée, sur une journée, autour de trois thèmes, et non plus six ou sept, des tables rondes assez consensuelles en réalité. Les transformations liées au numérique, la transition énergétique et le « compte personnel d'activité », volet de la sécurisation des parcours professionnels. Il devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2017.
L'idée de ce « compte personnel d'activité » est de rattacher tous les droits sociaux - formation, assurance chômage, retraites, prévoyance - non pas au contrat de travail, mais à la personne.
Quant à la réforme du Code du travail, elle n'est pas à l'ordre du jour, mais devait être abordée lors d'une rencontre informelle à huis clos tôt ce lundi entre partenaires sociaux, en présence de François Hollande et des ministres concernés.