Si le co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale s’en va, c’est en raison, explique-t-il dans Le Monde, de la dérive gauchiste de son mouvement : « Réciter le prêchi-prêcha des apparatchiks et défendre des positions systématiquement protestataires, tout cela va achever d’éloigner les électeurs écologistes », dénonce-t-il.
Le diagnostic qu’il dresse sur l’état de son parti est implacable : « Pour moi, Europe Ecologie-Les Verts, c’est fini. Le cycle ouvert par Daniel Cohn-Bendit en 2008 est arrivé à son terme. Aujourd’hui, on n’arrive plus à avoir les débats ni de fond ni stratégiques. »
François de Rugy déclare maintenant vouloir fédérer les écologistes réformistes et dit se préparer à une éventuelle primaire à gauche. En tout cas, son départ risque d’attiser un peu plus les tensions au sein de la formation écologiste, des tensions récurrentes ces dernières semaines entre les tenants d’une ligne clairement à gauche incarnée par Cécile Duflot et ceux plus réformistes qui défendent l’idée d’un retour au gouvernement.
Une scission affaiblirait considérablement le parti et une éventuelle candidature de Cécile Duflot à la présidentielle de 2017… ce qui n’est évidemment pas pour déplaire à François Hollande.