Thalys: Ayoub el-Khazzani ne convainc pas les enquêteurs

Deux jours après, il reste encore de nombreux points à éclaircir à propos de l'attaque déjouée du train Thalys. Ayoub el-Khazzani, le principal suspect, est toujours entendu dans les locaux de la sous-direction anti-terroriste (SDAT), à Levallois-Perret, où il continue de clamer que son intention était de braquer les passagers du train et non de commettre un attentat terroriste. Mais cette défense ne convainc guère les enquêteurs.

Ayoub el-Khazzani, quoiqu'il en dit, aurait eu l'intention de commettre un attentat terroriste. Sa version des faits, où il affirme avoir seulement voulu braquer les passagers du train avec des armes trouvées dans une valise dans un parc de Bruxelles, « c'est juste n'importe quoi » selon une source policière citée par le journal Le Monde.

L'homme avait en effet en sa possession un véritable arsenal : fusil d'assaut, pistolet automatique, 9 chargeurs et un cutter. Ajoutez à cela un récent voyage en Syrie et des liens avérés avec le milieu islamiste radical, pour les enquêteurs de l'antiterrorisme en charge de l'enquête, ce n'est pas à une tentative de braquage que l'on a assisté mais bien à une tentative d'attentat.

Reste désormais à savoir s'il a bénéficié de complicités : les deux téléphones qu'il avait en sa possession sont en train d'être examinés, tout comme sa valise.

Ayoub el-Khazzani est toujours en garde à vue dans les locaux de la section antiterroriste, en banlieue parisienne. Cette garde à vue peut se prolonger jusqu'à mardi soir.

Mais déjà, l'image du tireur SDF et squelettique qu'il souhaite donner de lui a pris du plomb dans l'aile et ne convainc vraiment pas les enquêteurs.


Ayoub el-Khazzani a travaillé au moins deux mois en France

L'ex-employeur en France d'Ayoub el-Khazzani, Alain Jochimek, directeur général de l'opérateur de téléphonie mobile Lycamobile, a affirmé ce lundi que le suspect de l'attaque du Thalys a travaillé en France deux mois dans cette société au début de 2014. Ce qui constitue la première preuve tangible de sa présence dans l'hexagone.

« Il a effectivement travaillé chez nous sur un CDD de trois mois: du 3 février 2014 jusqu'au 3 avril 2014 », mais Lycamobile « a dû mettre fin à ce contrat au bout de deux mois, car les papiers qu'il avait présentés ne lui permettaient pas de travailler en France », a indiqué le patron de l'opérateur téléphonique.

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