Alimentation: cinq couleurs pour mieux manger

Le Haut Conseil de la Santé Publique vient d’approuver un code couleur apposé sur les emballages alimentaires. Le principe est simple : aider le consommateur à choisir les aliments les plus favorables à sa santé.

Dans son avis rendu public lundi 24 août, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) donne son feu vert à la mise en place d’un système de code couleur imprimé sur les emballages. Ces cinq déclinaisons (vert, jaune, orange, rose et rouge) doivent permettre au consommateur de s’informer rapidement et intuitivement sur la qualité des aliments qu’il sélectionne. Présenté sous forme de pastilles toujours placées au même endroit sur les emballages, ce code couleur veut contrer le marketing parfois trompeur des industriels. En France, plus d’un milliard et demi d’euros est investi chaque année dans la publicité agro-alimentaire.

Une notation standardisée

Pour calculer l’indice couleur d’un produit, la même méthode sera appliquée à tous les aliments, même s’ils ne sont pas de la même famille. Quatre éléments principaux seront évalués : la densité énergétique pour cent grammes, la teneur en sucre, en graisses saturées et en sel. A cela pourra s’ajouter une « composante positive » si le produit présente un taux élevé de protéines par exemple. Une note totale allant de -15 pour les produits les plus sains à +40 pour les moins favorables sera alors attribuée. Elle sera ensuite traduite dans l’une des cinq couleurs. Ainsi un plat de lasagnes très gras pourra se voir attribuer une pastille rouge quand un autre, plus diététique, pourra espérer se parer d'orange.

Réduire les maladies

En France, un cancer sur trois pourrait être évité grâce à une meilleure alimentation selon le rapport rédigé par Serge Hercberg. C’est l’une des raisons principales de ce code couleur : permettre à l'ensemble de la population de choisir des produits sains. Y compris aux personnes les plus défavorisées, grâce à la simplicité du système retenu.

Il est par ailleurs démontré que les consommateurs qui privilégient à long terme les aliments ayant un bon score nutritionnel ont un risque de syndrome métabolique abaissé de 43%. Les plats riches en acides gras saturés ou trop salés favorisent également l’apparition de diabète et de maladies cardio-vasculaires.

Ce principe de code couleur inscrit dans le projet de loi de santé publique sera discuté au Sénat dès l’automne. Les débats entre ceux favorables aux pastilles couleur et les défenseurs des industriels promettent d’être animés.

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