Dans sa lettre de convocation, Marine Le Pen fait état de 15 griefs à l'encontre de son père. Elle évoque d'abord les propos négationnistes qu’il a tenus dans un quotidien d'extrême droite en avril dernier. Ces déclarations avaient mis le feu aux poudres entre père et fille.
Mais celle qui est aujourd’hui la présidente du parti met également en cause des propos tenus à son sujet à elle, des déclarations sur les homosexuels ou encore sur Florian Philippot, le numéro deux du parti.
« Un procédé abject »
« Un procédé abject », dénonce le patriarche, qui est encore président d'honneur du Front national. Dans un communiqué, il l'affirme : « déjà trois fois condamnée par la justice, Mme Le Pen s'entête », ajoutant que « les griefs exposés appartiennent tous à ma liberté d'expression d'homme politique et de parlementaire ».
La semaine dernière, la cour d'appel de Versailles a annulé la suspension de son titre de président d’honneur, qui avait été voté par correspondance par les militants du parti.
Conséquence : le FN va devoir organiser un congrès physique des adhérents pour voter les nouveaux statuts et supprimer définitivement le poste de président d'honneur. Le congrès est prévu après les régionales de décembre.