Les adhérents FN pour la suppression de la présidence d'honneur

Les adhérents du Front national se sont prononcés mercredi à une large majorité en faveur de la suppression de la présidence d'honneur du parti, poste occupé jusqu'à présent par Jean-Marie Le Pen, engagé dans une guerre ouverte avec sa fille depuis plusieurs mois. Marine Le Pen peut donc s'estimer confortée, au moins politiquement, dans son opposition face à son père. Mais tout reste à faire pour régler la crise au Front national. A l'issue de l'Assemblée générale extraordinaire qui s'est déroulée par correspondance du 20 juin au 10 juillet, «94,08% des adhérents ont approuvé les nouveaux statuts proposés», selon le FN.

« Une vraie autorité politique » : voilà ce qu'attendait Marine Le Pen de ce résultat. Pari réussi donc pour la présidente du FN, soutenue par sa base. Mais ce vote n'a aucune valeur légale et il n'efface que partiellement le revers judiciaire de ce mardi:

La Cour d'appel de Versailles l'a confirmé, le FN devra organiser un congrès physique pour faire adopter les nouveaux statuts du parti et supprimer le poste de président d'honneur détenu par Jean-Marie Le Pen.

Tout va désormais être une question de calendrier pour Marine Le Pen. Elle doit faire sa rentrée politique dans quelques semaines, et annoncer son entrée en campagne pour les régionales de décembre prochain. A en croire des proches de la présidente du FN, le congrès devrait avoir lieu après cette échéance électorale, vraisemblablement début 2016.

Au Front national, on l'affirme, ce congrès n'est qu'une formalité. Politiquement, la séparation est actée. Et confortée par le résultat du vote de ce mercredi

En parallèle, la procédure disciplinaire à l'encontre de Jean-Marie Le Pen, 87 ans, est toujours en cours. Un bureau exécutif pourrait se tenir à la rentrée et l'exclure du parti.

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