France: Stéphane Le Foll promet des aides aux éleveurs normands

Réclamé depuis dimanche dernier, le ministre de l'Agriculture s'est finalement rendu ce mardi auprès des éleveurs laitiers de Basse-Normandie. A l'issue de la réunion, il a notamment promis des aides de l'Etat pour les exploitations en difficulté. 

Avec notre envoyée spéciale à Caen, Patricia Lecompte

Ce matin, les agriculteurs ont durci le mouvement en paralysant les axes routiers reliant la Normandie à la Bretagne, l’Eure et la Sarthe. La détermination des manifestants et leur demande ferme de rencontrer le ministre, ici, sur leurs terres, ont fait le reste : à la mi-journée, Stéphane Le Foll annonçait sa venue.

Pour le secrétaire général de la FDSEA du Calvados Sébastien Debieu, c'est une victoire. C’est lui qui a tenu tête au ministre. C’est lui aussi qui est à l’origine de la mobilisation sans précédent dans la région. Juché sur une pelleteuse, à deux mètres du sol, à l’aide de son porte-voix, il a annoncé aux éleveurs la nouvelle.

Quelques applaudissements ont salué l’avancée, mais très vite le leader syndical a repris un ton grave. Pour lui, pas question de se réjouir, il faut rester prudent. Il a, en outre, prévenu qu’il n’avait pas l’intention de se contenter de « mesurettes » et souligné que c’est une délégation d’agriculteurs qui reçoit le ministre et non l’inverse.

Les éleveurs maintiennent le blocage des routes

Avant de quitter le barrage pour rejoindre la préfecture, où s'est déroulé la réunion, sa dernière consigne a été de ne pas toucher d’un centimètre un tracteur ou un véhicule. Au terme de la réunion, Jean-Yves Heurtin, le président de la FDSEA du Calvados a indiqué que le syndicat « réfléchit à maintenir les blocages ».

Stéphane Le Foll a, quant à lui, promis de « recalibrer les aides pour qu'elles aillent aux exploitations en difficulté de trésorerie ». Le président de la République, de son côté,  a annoncé qu'un plan d'urgence pour les éleveurs sera proposé demain, lors du Conseil des ministres. L'absence d'anticipation dans ce dossier a cependant donné prise aux critiques de l'opposition. L’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a notamment dénoncé le « mépris » du gouvernement pour les paysans français qui sont dans une situation « dramatique ».

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