Sur ce dossier très politique de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement français s'était engagé auprès des opposants au projet, à attendre la fin de tous les recours en justice avant de commencer les travaux. La décision du tribunal administratif de Nantes, ce vendredi 17 juillet, est donc un nouveau revers pour ces opposants puisqu'on arrive presque à la fin de toutes les procédures judiciaires qu'ils ont entreprises.
En l'espèce, les opposants contestaient les arrêtés préfectoraux environnementaux autorisant le début des travaux. Ces arrêtés donnaient en effet le feu vert au futur concessionnaire du site pour détruire les zones humides et déplacer près de cent espèces protégées, qui se trouvent à l'endroit où devrait s'élever le futur aéroport. « Ces arrêtés sont illégaux et les dispositions prises par le concessionaire ne compensent pas le préjudice écologique », argumentaient-ils. Le tribunal leur a donc donné tort, mais ils font appel, un appel qui n'est cependant pas suspensif.
Dès lors, on ne voit plus trop ce qui pourrait empêcher le début rapide du chantier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais il faudra avant cela faire évacuer la ZAD, la zone à défendre. Depuis 6 ans, des dizaines d'opposants au projet se sont en effet installés sur les lieux pour empêcher les tractopelles et autres engins d'y accéder. Ils ont d'ores et déjà promis une « résistance renforcée » en cas de démantèlement.