Ce rapport du député socialiste des Hauts-de-Seine Sébastien Pietrasanta concerne le retour en France des jihadistes ou ceux en partance vers les lieux de guerre. Dans ce dispositif de déradicalisation, le rapporteur Sébastien Pietrasanta, propose d'organiser une prise en charge des jihadistes au cas par cas et en fonction de leurs profils multiples. Si certains radicalisés peuvent être placés en milieu ouvert dans des centres pilotés par des équipes pluridisciplinaires : psychologues, éducateurs spécialisés, les plus dangereux doivent être incarcérés.
En prison, Sébastien Pietrasanta propose de créer de nouveaux quartiers dédiés comme c’est le cas déjà à Fresnes en région parisienne où les détenus les plus radicaux sont regroupés. Mais selon le rapporteur cela ne suffit pas. Un traitement exclusivement judiciaire et répressif de ce phénomène pose d'autres problèmes. La prison, selon lui, peut être un lieu de radicalisation et de prosélytisme. Autre problème : après la prison, il faut penser à réinsérer dans la société ces anciens jihadistes.
Une autre préoccupation concerne les jeunes rentrés de Syrie et revenus traumatisés par ce qu’ils ont vécu. Pour eux, un centre de déradicalisation devrait ouvrir ses portes au plus tard en 2016. Il pourrait les accueillir sur la base du volontariat. Dans ce rapport, Sébastien Pietrasanta propose aussi de mieux former le personnel pénitentiaire ainsi que les aumôniers musulmans.
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