Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Arrivée en Turquie en avion en mars dernier sans être alors inquiétée, la jeune Française avait rejoint en Syrie les territoires contrôlés par l'organisation Etat islamique. D'après les services de sécurité turcs, elle s'était mise au service des jihadistes et avait même épousé un important commandant de l'organisation. Un étranger, précisent-ils. Mais l'aventure de la jeune femme a rapidement tourné au cauchemar. Et lorsqu'elle a voulu se séparer de son mari, un tribunal islamique l'a condamnée à la prison.
Les raisons qui ont permis la libération de la jeune Française n'ont pas été éclaircies. Mais après un séjour de près de trois mois, elle a en tout cas choisi de quitter la région. Rentrée en Turquie, c'est alors qu'elle s'apprêtait à monter dans un bus pour Istanbul, certainement pour tenter de regagner la France, qu'elle a été reconnue et arrêtée, mardi matin, dans la gare routière de la ville de Sanliurfa, non loin de la frontière syrienne.
Selon une source française proche du dossier, qui déplore le manque d’informations données par les autorités locales, la jeune fille devrait être expulsée vers la France dans les prochaines semaines seulement.
Par ailleurs, Ankara dit avoir procédé à l'expulsion de 1 350 personnes suspectées d'aide au terrorisme, sur un total de plus de 13 000 jugées indésirables. Selon l'ambassade de Russie à Ankara, les autorités turques ont arrêté 14 Russes, parmi lesquels une étudiante de l'université de Moscou, qui tentaient de se rendre en Syrie.