France: Bernard Tapie, et pour un milliard de plus

L'homme d'affaires demande à l'Etat un milliard d'euros, sans oublier bien sûr les intérêts. Même lorsqu'il perd, Bernard Tapie prouve à chaque fois qu'il ne se dépare jamais d'un optimisme certain. Il affirme détenir un document important qui charge le Crédit Lyonnais dans l'affaire de la vente d'Adidas.

Alors que la cour d'appel de Paris a annulé le 17 février dernier la très controversée sentence arbitrale qui lui avait accordé 400 millions d'euros, Bernard Tapie indiquait déjà dans La Provence (propriété de l'homme d'affaires) qu'il comptait obtenir encore plus lors d'un nouveau procès.

Un rendez-vous judiciaire prévu fin septembre et qui cette fois ne peut être que gagné se félicite-t-il déjà. Pour preuve de sa bonne foi, ses avocats ont exhumé une lettre de 2004, signée Elianne Houlette, l'actuelle patronne du parquet financier. À l'époque, et alors qu'elle occupait le poste un poste important au service commercial du parquet général de la cour d'appel de Paris, elle indiquait à sa hiérarchie que lors de la vente d'Adidas, le Crédit Lyonnais paraissait ne pas avoir respecté son devoir de loyauté et de transparence à l'égard de l'ex-patron d'Adidas Bernard Tapie.

Alors pour l'homme d'affaires, qu'importe aujourd'hui une double mise en examen pour escroquerie en bande organisée et détournements de fonds publics dans le cadre de l'arbitrage qu'il a organisé et dont il fut le bénéficiaire. Car en bon joueur de poker, il sait qu'il a toujours la possibilité de se refaire.

→ À (RE)LIRE : Arbitrage annulé dans l'affaire Tapie: la question du remboursement

Partager :