Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans un bref communiqué, l’organe de direction du FMI a déclaré qu’« il avait été informé des récents développements sur le dossier de sa directrice et continuait à lui exprimer sa confiance dans sa capacité à assurer efficacement sa mission ». Le conseil d’administration s’est refusé à faire d’autres commentaires estimant qu’il était « inapproprié » de s’exprimer sur une affaire qui est entre les mains de la justice française.
Si le statut de témoin assisté de Christine Lagarde dans l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais n’avait pas soulevé de vagues l’an dernier au sein de l’organisation, sa mise en examen a tout de même surpris. En raison du temps que prennent les appels, les juristes pensent que Christine Lagarde devrait pouvoir finir son mandat qui expire en 2016. Si elle devait s’absenter, l’intérim à la tête du FMI serait assuré par son adjoint David Lipton, un ancien conseiller de Barack Obama et Bill Clinton, avec qui elle a d’étroites relations de travail.
La directrice qui, à l’inverse des Strauss-Kahn, sort beaucoup est devenue une personnalité du tout Washington. Ses démêlés avec la justice ont été traités de façon factuelle et sans commentaires désobligeants par la presse américaine, le journal en ligne Daily Beast titrant simplement en français: « C’est la vie ! »