A quelques jours du 14 juillet, c'est une affaire particulièrement embarrassante pour le ministère de la Défense et l'état-major français. Dans la nuit de dimanche à lundi, un ou plusieurs individus sont en effet entrés par effraction dans le dépôt de munitions de l'armée de Terre de Miramas, et surtout, n'en sont pas repartis les mains vides.
Quelque 180 détonateurs, des dizaines de pains de plastic, une quarantaine de grenades ont disparu de cet établissement de munitions régional, un important site logistique relié au chemin de fer, et utilisé notamment pour les opérations militaires extérieures françaises.
S'étendant sur un peu plus de 200 hectares, et regroupant des dizaines de bâtiments, le bâtiment n'est pas protégé par un mur d'enceinte, mais par deux grillages, séparés d'une dizaine de mètres, et surmontés de fil barbelé. Les malfaiteurs les ont découpés et soulevés pour pouvoir repartir avec leur butin.
La gendarmerie a été chargée de cette enquête très sensible. Ce mardi matin, elle n'excluait aucune piste - terrorisme ou grand banditisme. Le ministère de la Défense a en tout cas réagi en ordonnant l'ouverture d'une enquête de commandement et d'évaluation de la sécurité des sites militaires.