Avec la nouvelle organisation de l'armée terre, c'est la fin des lourdes structures héritées de la Guerre froide. La pyramide a donc été allégée avec 1 chef et 4 grands subordonnés. Côté organisation, le réservoir de forces opérationnelles devra atteindre 77 000 hommes en 2017 ce qui implique 11 000 recrutements supplémentaires avec, par ailleurs, seulement 6 500 suppressions d'effectifs. Deux grandes divisions seront mises sur pied, contenant chacune 3 brigades, soit 6 brigades au total : 2 blindées, 2 médianes, 2 légères. Elles regrouperont 42 régiments équipés à terme de nouveaux blindés et de chars Leclerc rénovés.
Une 7e brigade sera totalement refondue. Il s'agit de la 3e brigade mécanisée de Clermont-Ferrand, surnommée Brigade Serval, pour son intervention victorieuse au Mali début 2013. Ses régiments devraient être redistribués. Cette 7e brigade, sera dédiée à l'aérocombat. Elle regroupera les hélicoptères de combat de manœuvres.
« L'armée de terre est aujourd'hui le premier opérateur d'hélicoptères en Europe», assure le général Jean Pierre Bosser, «340 machines, mais à peine une vingtaine au Sahel». L'armée de terre «va ressembler à une grande entreprise en resserrant aussi ses activités autour de ses métiers», souligne son chef d'état-major, avec la mise en place de grands piliers « renseignement, systèmes d'information et de communication, logistique et maintenance ». Enfin, les forces spéciales très sollicitées depuis 2013 seront renforcées pour atteindre 4 000 hommes.