Jusqu'à présent, les A400M en service étaient victimes de problèmes mineurs, mais qui nuisaient déjà gravement à la disponibilité des avions. Aujourd'hui, Airbus envoie une note d'alerte opérationnelle (AOT) pour demander aux clients de l'avion-cargo européen d'inspecter soigneusement l'unité de contrôle électronique de chaque moteur d'A400M.
Selon le magazine allemand Der Spiegel citant des sources proches d'Airbus, c'est l'arrêt de trois des quatre propulseurs qui aurait conduit à la perte de l'avion à la suite d'un problème survenu sur le logiciel chargé de veiller à la bonne marche des moteurs.
Une panne imparable au décollage, car sur l'A400M comme sur les Airbus civils, il n'y a plus de connections mécaniques entre la manette des gaz et les moteurs. Les turbopropulseurs de l'A400M sont si puissants qu'ils sont entièrement gérés par ordinateurs, en fonction de la vitesse de l'avion, du pas de l'hélice, de la puissance demandée par l'équipage.
Les problèmes techniques survenus sur l’une des pièces maitresses du moteur, le Fadec, l'interface entre les systèmes de l'avion et ses moteurs, avaient déjà été en bonne partie responsable des déboires du programme, qui affiche quatre ans de retard et dont le coût de développement a explosé.