C'est en 1912 que le carnet anthropométrique d'identité des populations nomades entre en vigueur en France. Le but : recenser ces populations, les gens du voyage et les Tsiganes, qui vivent de « vols et de rapines », comme le disait alors Fernand David, le député à l'origine de la mesure.
Plus d'un siècle plus tard, ce carnet existe toujours, même s'il a été édulcoré. Il est devenu « livret » et n'indique plus les mesures de longueur et de largeur de la tête par exemple. Ceci dit, les gens du voyage, des Français, doivent toujours le faire tamponner pour rester dans la légalité.
Mode de vie nomade
Ce système discriminatoire, dénoncé depuis des années, a cependant vécu ses dernières heures. Dans la nuit du mardi au mercredi 10 juin, es députés ont voté une proposition de loi visant à le supprimer. Une nouvelle qui évidemment satisfait les associations, mais qui ne règle pas tous les problèmes auxquels sont confrontés les gens du voyage.
Leur mode de vie nomade est source de nombreuses difficultés administratives, et la loi imposant aux communes de plus de 5 000 habitants de leur réserver une aire d'accueil n'est pas appliquée partout. Un écueil auquel veut répondre le texte étudié ce mardi. En donnant la possibilité aux préfectures de se substituer aux mairies récalcitrantes.