C'est une manifestation d'unité syndicale inédite. En dépit de leurs divergences habituelles, sept organisations syndicales sur huit, à l'exception de Force ouvrière (FO), sont parvenues à s'entendre sur une déclaration commune qui vise à lutter contre le racisme, l'antisémitisme, le fondamentalisme et toutes les formes de totalitarisme.
Dans le collimateur des syndicats, le populisme et les idées d'extrême droite auxquelles succombent parfois des chômeurs et des travailleurs victimes de la crise économique et sociale. Ils rappellent l'importance de l'emploi dans l'insertion sociale. C'est pourquoi il convient de lutter contre les discriminations à l'embauche et dans le travail, tout en accentuant les politiques en faveur du logement, des transports, de l'éducation et de la culture.
Cela contribue à la construction de la citoyenneté, antidote à la radicalisation et aux dérives fondamentalistes, que ces organisations syndicales réprouvent. Mais cela s'oppose aussi à la montée du populisme et de la xénophobie pour une action conforme aux valeurs du syndicalisme et aux principes républicains.