Le « oui » l'a emporté. Et pourtant ce n'était pas gagné. La plupart des militants n'étaient pas emballés à l'idée de renommer l'UMP. Les uns se sont laissé convaincre par leur chef, les autres par la polémique contre ce changement de nom en « Les Républicains ». Elle devait nuire à Nicolas Sarkozy, au final, elle a servi sa cause. Le référé initié par des militants de gauche a fini par les convaincre. Nicolas Sarkozy lui-même le dit : il a fait de la publicité au nom « Les Républicains ».
Les adhérents de l'UMP se sont aussi prononcés sur les statuts des Républicains. Il les ont approuvés à 96,34 %. 94,77 % des adhérents ont aussi dit « oui » à la composition du bureau politique. C’est une sorte de « gouvernement » du parti, composé de près de 120 personnes. Assez pour représenter toutes les sensibilités qui composent Les Républicains.
Seul bémol : le taux de participation au vote, 45,74 % seulement. Il n'est pas à la hauteur de ce qu'attendait l'ex-président. Moins d'un adhérent sur deux a voté, hier et avant-hier. Cela n'a pas empêché Nicolas Sarkozy de lancer un appel « aux Républicains » sur le nouveau site Internet du parti. Il s'adresse aux Français qui « souffrent de voir la République reculer tous les jours ». Dans ce texte, le patron des Républicains dénonce aussi ce qu'il appelle « la barbarie et la sauvagerie », mais aussi « l'enfermement communautariste ». Face à cela, il demande à tous ceux qui ont dans leur coeur « l'amour de la France » de rejoindre son nouveau parti.