Voilà une semaine que le président de la Commission européenne a dévoilé les propositions de l'exécutif européen en matière de politique migratoire. Et depuis une semaine, les responsables de l'exécutif français se succèdent pour faire passer leur message : « Non aux quotas mais oui à une répartition des demandeurs d'asile. »
Dans un contexte où l'extrême droite enchaîne les succès électoraux, Paris rejette l'idée que Bruxelles lui impose un nombre de réfugiés à prendre en charge. Car les Nations unies, par la voix du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), demandent à l'Europe d'accueillir 20 000 réfugiés de plus, notamment des Syriens vivant actuellement dans des camps en Turquie, au Liban ou en Jordanie. Bruxelles veut les répartir sur le territoire européen en fonction de critères économiques.
En revanche, le gouvernement français soutient la proposition de répartir plus équitablement le nombre de réfugiés arrivant sur les côtes européennes. Actuellement, 72 % des demandes d'asile faites en Europe sont déposées dans cinq pays. Et la France en fait partie, souligne l'exécutif français, sans préciser toutefois qu'au sein de ce quinté, il y a de grandes disparités. L'an dernier, l'Allemagne a enregistré 200 000 demandes d'asile, la France trois fois moins.