Jean-Marie Le Pen a fini par sortir de son silence, mais il s’est refusé à fournir des explications sur le fond des accusations de Mediapart. Sur France Inter, le président d’honneur du Front national a esquivé : « Ça fait partie de l’offensive générale qui est lancée contre nous. Je ne me tiens pas du tout tenu de m’expliquer sur ce que dit n’importe qui, en particulier pas des organes para policiers qui sont chargés de semer la perturbation dans la classe politique. C’est comme cela qu’ils gagnent leur croûte, quoi ! Ils manient le scandale, le 'on dit', voilà, c’est tout. J’en dit pas plus. »
Jean-Marie Le Pen n’en dit pas plus, mais il ne dément pas non plus avoir placé 2,2 millions d’euros, dont une partie en lingots d’or, sur un compte caché en Suisse. Ce n’est pas la première fois que Jean-Marie Le Pen fait l’objet de telles accusations. Il a même reconnu en 2013 qu’il détenait un compte en Suisse en 1981. Une vieille histoire, selon le président d’honneur du Front national qui, lorsqu’il était député, s’était fait le chantre de la lutte contre l’oppression fiscale et avait déposé, en 1986, une proposition de loi qui visait à éviter les actes de spoliations, notamment la saisie de lingots d’or.