Dans les histoires de famille, il y a forcément des histoires d'argent. Marine Le Pen, qui compte mettre son père sur la touche aura-t-elle totalement les mains libres, alors que Jean-Marie Le Pen continue de présider l'association de financement du parti qu'il a fondé ? Les cadres frontistes se font très discrets sur le sujet.
Et pour cause, la justice a commencé à mettre son nez dans les finances du Front national. En particulier dans les campagnes présidentielles et législatives de 2012. Une enquête pour financement illégal est ouverte, elle pourrait éclabousser Marine Le Pen. La présidente du FN dispose de son propre micro-parti, et un de ses proches, Frédéric Châtillon, issu de l'extrême droite radicale, a déjà été mis en examen.
L'autre affaire qui menace le FN vient du Parlement européen avec des soupçons d'emplois fictifs. Sans parler de la création annoncée d'une commission d'enquête parlementaire sur l'emprunt russe de 9 millions d'euros contracté par le Front national.
Cela commence donc à faire beaucoup. On est bien loin en tout cas d'un FN « tête haute, mains propres », que revendiquait Jean-Marie Le Pen dans les années 1990. Comme si le FN, finalement, avec ses cris, ses crises et ses affaires, était un parti comme les autres.