Primaires: l'UMP presque en ordre de marche

L’UMP valide l’organisation de sa primaire pour 2017. Réunis mardi soir, 7 avril, en bureau politique la majorité des ténors du parti et Nicolas Sarkozy ont voté en faveur du texte préparé par le groupe de travail présidé par le député Thierry Solère, un proche de Bruno Le Maire. Les élections auront ainsi lieu les 20 et 27 novembre 2016 et elles seront ouvertes au centre.

« Ça s’est passé dans une très bonne ambiance et dans un large consensus ». Une fois n’est pas coutume à l’UMP, tous les futurs adversaires de la primaire sont tombés d’accord sur l’organisation de cette élection pourtant hautement stratégique qui désignera le champion de la droite pour 2017.

Quelques amendements ont été retenus comme, par exemple, sur le nombre de parrainages pour se présenter, qui a été abaissé de 25 à 20 parlementaires. Le nombre de bureaux de vote a lui été revu à la hausse de 8 à 10 000. Tous étaient d’accord également pour que les membres de la direction qui se présenteraient aux primaires démissionnent dès l’annonce de leur candidature. Nicolas Sarkozy devrait donc se retirer au moins deux mois avant le premier tour prévu le 20 novembre 2016. Voilà qui le laisse maître de son calendrier. Une disposition pourtant validée par le juppéiste Edouard Philippe qui trouve « très bien » et « sans aucune espèce de défaut » l’équilibre obtenu dans le bureau.

Il reste désormais la très sensible question du plafonnement des dépenses de campagne des candidats, renvoyée à de prochaines réunions, précise Thierry Solère, le président du groupe de travail sur la Charte de la primaire. « On va travailler encore sur beaucoup, beaucoup de choses. Moi j’ai proposé qu’on fasse un jalonnement du travail dans les mois à venir. Il y a énormément de boulot pour organiser des primaires qui ont vocation à rassembler des millions de gens », explique le député des Hauts-de-Seine. Car pour valider ce scrutin l’UMP espère au moins la participation de deux millions d’électeurs.

Le centre participera-t-il à ce scrutin ?

Le député UDI, Hervé Morin, y est favorable mais le président de l'Union des démocrates et indépendants, Jean-Christophe Lagarde, se refuse à évoquer le sujet avant le printemps prochain. C'est ce qu'il a déclaré hier soir sur RFI dans l'émission Mardi Politique réalisée en partenariat avec Libération et France 24. « Nous en déciderons avec l’ensemble des militants au printemps 2016, a assuré le député de Seine-Saint-Denis et maire de Drancy, en région parisienne. Et moi, à titre personnel, je trouve très imprudents celles et ceux qui se prononcent maintenant sur ce sujet là parce que je ne sais pas quelle sera la situation politique dans un an. Il y a un an vous auriez dit qu’on en serait là aujourd’hui ? Vous êtes sûr que les élections régionales ne vont pas décrire une nouvelle situation politique ? Je dis qu’une élection présidentielle, elle ne commence pas deux ans avant. Franchement, pour une élection qui a lieu en mai 2017, s’y intéresser et s’en préoccuper en avril-mai 2016, ça me paraît largement suffisant ! »

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