France: nouveau pic de pollution à Paris, et nouvelle polémique

La capitale française est de nouveau victime d’un pic de pollution aux particules fines, ce mercredi. Comme lors des récents épisodes de pollution, un bras de fer s’est engagé sur les mesures à prendre entre l’Etat, d’un côté, et la Ville de Paris et la région Ile-de-France de l’autre. La Préfecture de police a annoncé pour jeudi une réduction de la vitesse de 20 km/h sur les routes limitées à 90 km/h.

Comme annoncé hier par l’association de surveillance de la qualité de l’air Airparif, un nouveau pic de pollution aux particules fines a de nouveau été atteint à Paris. Le niveau « d’information » a été atteint, avec une qualité de l’air considérée comme « mauvaise » (8, sur une échelle de 10). Le taux de particules PM10 atteint de 45 µg/m³ et 60 µg/m³ en fonction des zones.

Une réunion s'est tenue à la mi-journée ce mercredi entre le Préfet de police de Paris et « l'ensemble des élus, y compris ceux des sept départements de la région parisienne », avait annoncé Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, qui a relativisé le niveau de pollution, ce mercredi matin, soulignant que « seuil d'alerte n'est pas encore atteint ».

A l'issue de cette réunion, le préfet de police de Paris a annoncé une mesure pour baisser le niveau de pollution : la réduction de 20 km/h de la vitesse autorisée sur les routes d'Ile-de-France limitées à 90 km/h. 

Mardi, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, avaient plaidé en faveur de la mise en place de « mesures efficaces sur le plan environnemental et adaptées aux besoins de mobilité des Franciliens ». « Empêcher quelqu'un de prendre sa voiture, c'est une mesure privative de liberté, il faut qu'elle soit justifiée », leur a répondu ce matin Ségolène Royal, ajoutant que « personne ne peut ni imposer, ni vociférer, ni exiger ».

La région Ile-de-France et la Ville de Paris doivent attendre le feu-vert de l’Etat pour mettre en place la circulation alternée. Autre mesure possible en cas de pics de pollution atmosphérique, la gratuité des transports qui avait été décidée lors du récent pic précédent, le 23 mars dernier. Cette mesure peut, quant à elle, être déclenchée à l’initiative du président de la région Ile-de-France, mais Jean-Paul Huchon en appelle à l’Etat, compte tenu du prix de cette mesure, estimé à 4 millions d’euros par jour par le Syndicat des transports de l’Ile-de-France.

• Papier réactualisé suite aux annonces de réduction de la vitesse autorisée en Ile-de-France

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