Circulation alternée à Paris après 7 jours de pollution aux particules

La région parisienne est toujours touchée par un épisode de pollution aux particules fines, ce lundi. Selon l'organisme chargé de mesurer la pollution de l'air, il faut s'attendre à un dépassement du seuil d'information sans toutefois atteindre le seuil d'alerte. Il n'en reste pas moins que cela fait sept jours consécutifs que le bassin parisien est particulièrement pollué. Et ce lundi, la circulation alternée des véhicules est mise en place dans Paris et en banlieue. « Enfin mise en place », pourrait-on dire, tant le débat a été long et difficile la semaine dernière.

La maire de Paris la réclamait depuis jeudi 19 mars. Mais la circulation alternée dans la capitale française et en banlieue est du ressort de la préfecture, autrement dit, du gouvernement, qui ne semblait pas pressé de mettre la mesure en place.

Pendant plus de 48 heures, Anne Hidalgo a donc communiqué tous azimuts pour réclamer des pouvoirs publics qu'ils prennent leurs responsabilités. Même demande de la part de Cécile Duflot, l'ex-ministre écologiste du Logement estimant que l'attentisme du gouvernement était tout simplement « consternant ».

Face à elles, la ministre de l'Ecologie campait sur ses positions. Pour Ségolène Royal, la circulation alternée ne devait être mise en place que ce lundi, si le pic de pollution se poursuivait. Et sur Twitter, elle incitait ses deux collègues à ne pas mettre la banlieue « dans la galère » et à demander « d'abord aux Parisiens de prendre les transports et les bus électriques ».

Finalement, François Hollande a dû intervenir. Depuis Bruxelles, le président a annoncé vendredi qu'une décision serait prise « dans l'après-midi ». Il aura fallu 24 heures de plus avant que la décision soit finalement annoncée, et les automobilistes d'Ile-de-France n'auront eu que deux jours pour s'organiser.

Partager :