Avec notre envoyé spécial à Avignon, Pierre Firtion
A moins d'une surprise, Maurice Chabert sera assis ce jeudi à la mi-journée dans le fauteuil de président. Ni la droite, ni la gauche ne disposent de majorité. Les deux camps ont le même nombre d'élus, mais le candidat de droite devrait l'emporter au bénéfice de l'âge, à moins que les quatre élus de la ligue du Sud ne décident de voter pour lui. Dans ce cas, il l'emporterait grâce aux voix de cette formation d'extrême droite dirigée par le maire d'Orange, Jacques Bompard.
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Au Parti socialiste, quoi qu'il en soit, la défaite est déjà actée. « Je sais que je n’ai aucune chance de devenir le président, mais je crois qu’on se devait d’être présents parce qu’on a un bilan », indique le candidat socialiste Max Raspail.
Le PS a déjà entamé des discussions avec la probable future majorité de droite pour voter certains textes. Des négociations qui n'ont pour l'instant pas donné grand-chose, comme l'explique le président socialiste sortant du département Claude Haut : « On a discuté de tout, de ce qu’ils voulaient faire, mais pour l’instant ils ne savent pas, donc on n’a pas de propositions, sourit-il. Nous, on est là en tant qu’observateurs, mais on est favorables à ce que les Vauclusiens et les Vauclusiennes ne pâtissent pas de ces problèmes-là. »
Le Front national rêvait de faire basculer ce département à l'extrême droite, mais avec à peine 6 élus sur 34, il n'aura même pas l'occasion de jouer les arbitres du scrutin de ce jeudi.
Scrutin incertain dans le Gard, la Lozère et l’Aisne
Ce troisième tour de scrutin s’annonce incertain dans d’autres départements. A commencer par le Gard où la gauche compte en principe deux élus de plus que la droite. Mais un des conseillers départementaux de gauche serait tenté de faire défection. La droite accepterait-elle alors les voix du Front national pour empocher le département ? Une hypothèse à cette heure a priori peu probable.
Autre point chaud, le département de l’Aisne où la droite ne dispose que d’une courte avance devant la gauche. Et la Lozère, où malgré deux jours de tensions, la gauche semble en mesure de décrocher la présidence.
En fin de compte, dans plusieurs départements, les exécutifs auront sans doute bien du mal à gouverner en l’absence de majorité absolue.