Le troisième tour de scrutin ne suscite pas d'inquiétudes à l'UMP. C'est du moins ce qu'ont expliqué, lundi soir, les ténors du parti à la sortie du bureau politique. Le sujet n'a pas suscité de débat en interne car la ligne se veut claire, juge le sénateur Roger Karoutchi : « Là où nous sommes devant, c’est à nous d’être président, là où nous avons le doyen d’âge, c’est à nous d’être président ; là où nous sommes derrière les socialistes, les choses sont claires, on ne prend pas les voix du FN pour passer devant [eux]. Qu’est-ce que vous voulez de plus clair ? Ça ne concerne que quatre départements, il n’y a pas de quoi en faire une maladie. »
Le cas George Tron n'a pas été évoqué lors de ce bureau politique. Elu dimanche dans l'Essonne, l'ancien secrétaire d'Etat briguera la présidence du département contre le candidat officiel de l'UMP car les élus départementaux de droite ont désavoué hier matin le maire de Draveil, sans doute gêné par son renvoi aux assises pour viols. Un renvoi qu'il va contester mercredi devant la Cour de cassation. Au final, pour le député Hervé Mariton, « c’est aux élus de l’Essonne, c’est aux conseillers départementaux de l’Essonne de décider qui ils mettent à leur tête. »
Dans l'Essonne, comme dans les autres départements de l'Hexagone, l'élection des présidents se déroulera jeudi. La droite devrait décrocher ce jour-là plus de 65 présidences.