Le message de Manuel Valls a été : « On ne change pas. » C’était dans une ambiance plutôt calme finalement que s’est déroulée cette réunion des députés socialistes. Chacun a vidé son sac pendant plus d’une heure et demie, mais sans cris. Les socialistes restent un peu sonnés après cette quatrième défaite électorale en un an.
Manuel Valls est sorti de la réunion sans un mot à la presse et visiblement sans répondre aux doutes de sa majorité. « Je suis à l’écoute », a-t-il dit aux députés mais il ne leur a rien annoncé. Plusieurs frondeurs socialistes à la sortie parlent d’ailleurs de la « crispation », de « l’inflexibilité » du Premier ministre.
Il y a des divergences au sein de la majorité sur les explications de la défaite aux élections départementales. Pour François Hollande, c’est la division de la gauche. Il redoute ainsi d’être éliminé de la présidentielle en 2017 dès le premier tour.
« Logiciel périmé »
Non, la cause de la défaite, c’est la politique du gouvernement, lui répond une partie de la gauche. Cet après-midi, par exemple, dans le journal Le Monde, Cécile Duflot de Europe Ecologie-Les Verts (EELV), l’ex-ministre écologiste, reprend ses attaques contre Manuel Valls et lui dit que « son logiciel est périmé ». A-t-elle peur que le dialogue reprenne entre socialistes et écologistes, comme l’a dit le patron du Parti socialiste à RFI ?
Samedi une réunion des écologistes favorables à un retour au gouvernement doit se tenir. Manuel Valls réclame d’ailleurs un pacte entre écologistes et socialistes, mais sans changement de cap. Ça s’annonce compliqué. En tout cas, depuis dimanche soir 29 mars, a commencé la chronique d’un remaniement annoncé.