Deux conventions internationales, celles de Varsovie et de Montréal, régissent l'indemnisation des victimes d'accidents aériens. Selon ces accords, les compagnies aériennes versent au titre d'indemnité un premier plafond fixé à 145 000 euros par passager.
Un plafond qui peut largement être dépassé si jamais la compagnie ne parvient pas à prouver qu'elle n'est pas responsable de l'accident, ce qui pourrait être le cas pour la compagnie allemande Lufthansa. « D’après les informations dont nous disposons, je pense que la responsabilité du préposé semble être avancée par les enquêteurs, analyse Simon N'diaye l'avocat d'Airbus. Cela engage la responsabilité civile de son commettant, c'est-à-dire son employeur. En clair, cela voudrait dire que la compagnie aérienne pourrait être conduite à indemniser les familles de victimes de façon pleine et entière. »
Une indemnisation pleine et entière qui viendrait donc couvrir plusieurs cercles de préjudices, économiques, mais aussi moraux. Il pourrait donc en coûter à la compagnie aérienne de cinquante à cent millions d'euros.
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