France: les habitants du Vernet sous le choc après le crash de l'A320

Près de quatre jours se sont écoulés depuis le terrible accident d’avion qui a lieu dans le sud de la France et qui a fait 150 morts. Sur place, les recherches se poursuivent pour retrouver les restes des victimes et la seconde boîte noire. En contrebas du lieu de l’accident, les habitants du Vernet restent sous le choc de cette tragédie qui s’est déroulée tout près de chez eux.

Avec notre envoyé spécial au VernetDaniel Vallot

Les cloches de l'église sonnent et le calme est revenu sur le petit village du Vernet. Les habitants commencent tout juste à souffler, après quatre jours de frénésie médiatique, quatre jours durant lesquels cette petite localité de montagne a été placée sous le feu des projecteurs.

« Ça a foutu le village sens dessus dessous. Notre petit village, notre beau petit coin, il s'est passé un truc dramatique... »

Alors que les recherches se poursuivent, avec pour objectif enquêter sur l'accident et retrouver les restes des victimes, désormais une question se pose : les habitants du Vernet se rendront-ils sur les lieux de la catastrophe ? Bernard, la soixantaine, a l’intention d’y aller dès que le secteur sera de nouveau accessible.

« Moi, je suis un gars de la montagne. Je ne chasse plus, mais j'étais un gros chasseur. C'était mon quartier de chasse. Je vais voir, je vais recommencer. Il y a le point d'impact... On se pose des questions quand même. C'était notre montagne, c'est notre terre. »

D’autres préfèreraient ne pas y aller. C’est le cas de Maxime, accompagnateur de randonnée, il connaît très bien le secteur. Mais il ira, peut-être, pour venir en aide aux proches en deuil.

« Moi, personnellement je n'irais pas spécialement dans le coin. Si c'est pour accompagner des familles et qu'ils ont envie de se recueillir sur une zone comme ça je les emmènerais s'ils veulent, mais voilà... »

La crainte de certains habitants du Vernet, c’est la curiosité malsaine que pourrait susciter le crash et c'est de voir débarquer des touristes, motivés par une seule chose: accéder le plus près possible du site où l’avion s’est écrasé.

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