Clichy-sous-Bois: une brèche dans la défense du brigadier Gaillemin

Le procès des deux policiers mis en cause dans le drame de Clichy-sous-Bois qui a coûté la vie aux jeunes Zyed et Bouna en 2005, se poursuit ce mercredi. Le tribunal devrait s’intéresser au brigadier Sébastien Gaillemin dont la défense souffre de plusieurs zones d’ombre.

Le brigadier Sébastien Gaillemin ne cesse de le marteler, il n’a fait que son travail. Pourtant, lorsque l’on détaille l’enchaînement des faits, une brèche semble apparaître dans sa défense. Ce 27 octobre 2005, après la course-poursuite avec les jeunes de Clichy-sous-Bois, la police interpelle six adolescents. Or, ils en poursuivaient neuf. Il en manque donc trois.

A 18h11, Zyed et Bouna sont électrocutés, le transformateur disjoncte privant de courant plusieurs communes de Seine-Saint-Denis. A 18h30, Sébastien Gaillemin quitte son commissariat pour une mission subalterne, mais il se dirige en réalité vers le site EDF situé hors de son district. « Comme par hasard », note Jean-Pierre Mignard. Pour l’avocat des parties civiles, le policier sait très bien que le problème c’est le site EDF.

Car il est le dernier à avoir vu des enfants à proximité. Il l’a dit à la radio : « s’ils pénètrent là, je ne donne par cher de leur peau ». Or, quand on fait le dénombrement des enfants arrêtés et des enfants en fuite, il n’y a jamais le compte. Où sont passés Zyed, Bouna et Muhittin ? C’est tout l’enjeu de l’audience de ce mercredi. L’enjeu même du procès et mercredi soir, le tribunal pourra se faire une idée précise de ce que savait le policier Gaillemin.

Partager :