La droite dénonce les propos chocs de Manuel Valls sur le FN

La pression monte en France, à moins de deux semaines d'une échéance électorale majeure, les élections départementales, les 22 et 29 mars prochains. La possibilité d'une percée du Front National est réelle. Manuel Valls a déclaré dimanche « avoir peur » que la France « se fracasse contre le Front National », qui pourrait, selon lui, réaliser un « score sans précédent ». Des propos critiqués à droite comme à gauche de l'échiquier politique. Pour l'UMP, La pression monte en France, à moins de deux semaines d'une échéance électorale majeure, les élections départementales, les 22 et 29 mars prochains. La possibilité d'une percée du Front National est réelle. Manuel Valls a déclaré dimanche «avoir peur» que la France «se fracasse contre le Front National», qui pourrait, selon lui, réaliser un «score sans précédent». Des propos critiqués à droite comme à gauche de l'échiquier politique.alls est un « pompier pyromane » qui « dope le FN ».

Le Premier ministre français Manuel Valls est sous le feu des critiques. « J'ai peur, disait-il dimanche 8 mars, que la France se fracasse contre le Front National ». La déclaration du Premier ministre a fait réagir de nombreux responsables politiques.

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, interrogé sur RTL, estime que   « le rôle d’un Premier ministre n’est pas d’avoir peur, mais d’agir et d’obtenir des résultats. Et si Monsieur Valls nous étale complaisamment ses états d’âme, c’est précisément que ce gouvernement n’obtient pas de résultats. Depuis le 1er janvier et jusqu’au 29 juillet, nous ne ferons que payer des charges et des taxes à l’Etat et à la sécurité sociale ». Manuel Valls est un « pompier pyromane » qui « dope le FN » en en faisant « l'alpha et l'oméga de la politique française », a dénoncé Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP, lors de son point de presse hebdomadaire.

François Bayrou, le président du MoDem, lui, parle d'un « vocabulaire inadapté » du chef du gouvernement. Rama Yade, interrogée sur l'antenne de RFI ce lundi matin, considère déclare : « Je n’ai pas peur et je trouve que c’est un aveu quelque peu indécent ; que devraient penser les Français, qui eux, n’ont pas la direction de la France et qui s’en remettent précisément à ce Premier ministre ? Ce n’est pas le rôle d’un Premier ministre de faire état de ses angoisses, voire de nourrir l’angoisse des Français, mais au contraire d’apporter des solutions, des perspectives. Les Français ont le droit de savoir de quoi demain sera fait, ont le droit de comprendre quelle est l’action de ce gouvernement et non pas de subir les états d’âme d’un Premier ministre, manifestement pas en très grande forme ».

Pour ce qui est du FN, le vice-président du parti, Florian Philippot, évoque un Premier ministre en état de «panique électorale». Marine Le Pen, présidente du Front National, a estimé lundi que Manuel Valls devrait quitter Matignon en cas de lourde défaite du PS aux élections départementales, et l'a accusé de « haine » et de « discrimination » à l'égard des électeurs du FN.

Martine Aubry, maire socialiste de Lille, a affirmé lundi en réaction aux propos de Manuel Valls sur le Front National qu'« il ne faut pas avoir peur, il faut combattre, et d'abord s'adresser à la raison des citoyens ».
 

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