Manuel Valls dénonce un «endormissement généralisé» face au FN

Manuel Valls continue sa tournée de meetings dans toute la France. Jeudi soir, à Boisseuil près de Limoges, le Premier ministre est venu soutenir les candidats socialistes aux départementales en Haute-Vienne, en compagnie du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et du ministre des Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. L'occasion pour Manuel Valls de dire encore une fois que pour battre le Front national, il n'y que la gauche et surtout pas l'UMP.

Avec notre envoyée spéciale à Boisseuil, Valérie Gas

L’ambiance était chaleureuse à l’issue du meeting de Manuel Valls à Boisseuil, entre sourires et poignées de main. Mais juste avant dans son discours, le Premier ministre a adopté un ton beaucoup plus grave pour dénoncer le Front national et ses outrances, comme il le fait désormais à chacun de ses déplacements de campagne. « Je suis venu vous dire qu’il y a un danger, a prévenu Manuel Valls. Et pourtant il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d’endormissement généralisé. Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France»

Une mise en garde au nom des valeurs de la gauche et de la République que Jean-Christophe Cambadélis a relayée lui aussi : « Madame Marine Le Pen a fait les fonds de poubelles de l’extrême droite, de l’antisémitisme, de la xénophobie ». « Le seul rempart contre le Front national, ce sont les socialistes. Ce n’est pas la droite qui hésite », a ajouté Manuel Valls qui s’en est pris aussi à Nicolas Sarkozy : « Le président de l’UMP n’a comme seul objectif qu'une revanche sur nous, sur ses amis, sur lui-même. Mais c’est plus grave, une revanche sur les Français qui lui ont dit qu’ils ne voulaient plus de lui. »

Partout où il passe, Manuel Valls essaie de remobiliser, de réveiller les candidats socialistes en leur donnant des adversaires à combattre. Objectif : tout faire pour limiter la défaite du Parti socialiste annoncée par les sondages.
 

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