France: Sarkozy et Fillon en pré-campagne au salon de l’Agriculture

Nicolas Sarkozy a fait son retour mercredi dans les allées du salon de l'Agriculture. Il n'y avait plus mis les pieds depuis la fin de son mandat présidentiel. L'occasion pour le chef de file de l'UMP d'occuper le terrain face à ses rivaux en interne, ou encore face au Front national de Marine Le Pen.

Le premier arrivé ce mercredi matin était Nicolas Sarkozy qui dès 9h parle prix du lait et politique agricole commune avec les éleveurs bovins. A ces agriculteurs, le président de l’UMP est venu adresser un message : ne cédez pas aux sirènes de l’extrême droite. « Ce vote-là, c’est le symptôme d’une grande angoisse qui peut se transformer en colère. Et la réponse, c'est en leur montrant que leur mode de vie restera celui qu’ils veulent. C'est ça le message. L’identité, ça m’intéresse beaucoup plus que de parler de tel ou tel qui viendra faire son numéro. » Allusion à Marine Le Pen attendue, ici, ce jeudi.

Le Front national est ciblé également par François Fillon. L’ancien Premier ministre est surtout venu au salon pour tester ses propositions en vue des primaires 2016. La première destinée est aux agriculteurs : « Moins les emmerder. C'est-à-dire faire en sorte qu’il y ait moins de règlementations inutiles et qu’il y ait moins de contrôles humiliants ».

Concentré sur les élections départementales, Nicolas Sarkozy préfère, lui, régler ses comptes avec François Hollande en répondant à cette phrase prononcée, au salon, en 2013 par le président. Interrogé par un enfant qui lui avait demandé « il est où, Nicolas Sarkozy ? », François Hollande avait alors lancé en souriant : « Tu ne le verras plus ». Alors quand Nicolas Sarkozy lance aujourd'hui « qui a dit qu’on ne me verrait plus ?»et qu'un agriculteur répond « François Hollande », Sarkozy  lâche sa pique à l'encontre de son successeur : « Encore une promesse non tenue ».

Nicolas Sarkozy, comme François Fillon, pense déjà à 2017. En témoigne, cette petite phrase lâchée au détour d’une question par l’ancien chef de l’Etat : « l’échec, ce n’est pas un problème. Ce qui est un problème, c’est de rater une opportunité. C’est de ne pas y avoir été. »

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