Nicolas Sarkozy était en meeting, jeudi soir à Chalon-sur-Saône (Bourgogne), devant un bon millier de militants de son parti. Le maire de la ville l'a présenté à la foule comme « le prochain président de la République française ». Gilles Platret s’emballe sans doute un peu, mais l’esprit de reconquête est bien là. Le passage en force du gouvernement sur la loi Macron offre à Nicolas Sarkozy l’occasion qu’il attendait depuis des semaines de lancer l’offensive contre François Hollande et Manuel Valls. « Lorsque l’on passe en force, on en paye l’addition le lendemain. Monsieur Hollande a menti. Il a menti tout au long de la campagne électorale de 2012. Quand on ment, on récolte la colère », a déclaré l'ancien président.
A un mois des élections départementales, le patron de l’UMP redouble également de coups contre le Front national, qui monte dans les sondages, et ne manque pas au passage d’étriller le président sur ce point. « Lorsqu’il a fallu choisir (en 2012, NDLR), Mme Le Pen était bien contente de donner un coup de main à François Hollande. Et M. Hollande, à ce moment-là, il ne se bouchait pas le nez pour recevoir le soutien indirect de Mme Le Pen. » Car les déboires de la gauche ont revigoré les militants de droite et donné un coup de fouet à une UMP à la peine. Un véritable ballon d’oxygène pour Nicolas Sarkozy. Après avoir soutenu que sa candidature n’était « pas obligatoire » pour 2017, il semble en effet déjà reparti en campagne présidentielle. Et de lâcher : « Et je vais vous dire une chose, j’ai la même énergie et j’ai la même envie ! »