Un chômage en baisse, un nouveau sursis budgétaire accordé par Bruxelles, et la croissance qui frémit. Est-ce là le fameux alignement des planètes, tant attendu, propice à un retour de la confiance ? On y croit dur comme fer au gouvernement. Plus personne n'ose parler d'inversion de la courbe du chômage, mais pour Manuel Valls, ces premiers chiffres de 2015 sont « un encouragement à poursuivre ».
Les réformes continueront donc malgré la tentative de mise au pas de la majorité sur la loi Macron. A titre personnel, Manuel Valls en a besoin, pour marquer son passage à Matignon. Il faut aussi poursuivre les réformes parce que l'Europe le réclame.
Manuel Valls a tremblé avec la loi Macron, mais il veut aller vite, et promet un vote de la loi sur le dialogue social cet été. Le Premier ministre n’exclut pas, si la fronde se poursuit, d'utiliser une nouvelle fois l'article 49-3 de la Constitution. « Quitte à faire du 49-3, plaident certains au gouvernement, remplissons la valise, histoire de ne pas faire le voyage pour rien ! »
Un autre ministre, en privé, conseille pourtant à Manuel Valls d'être « plus caressant » avec les syndicats, « même si, ajoute-t-il, ce n'est pas sa pente naturelle ».