Objectif de la réforme : rendre le dialogue social plus vivant, moins formel. Le Premier ministre Manuel Valls veut mener ce projet au pas de charge : « Une réforme ambitieuse verra le jour en 2015. Elle se fera au travers d’un projet de loi qui sera présenté par François Rebsamen en Conseil des ministres fin mars ou début avril. »
Il faut d'abord simplifier le millefeuille actuel. La réforme prévoit le regroupement des instances représentatives des salariés. Elles feront partie d'une seule structure, la délégation unique du personnel, et leurs prérogatives seront conservées. « Un point de satisfaction » pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui laisse toutefois dubitatif Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière : « Celui qui a le moins râlé aujourd’hui, c’est le président du Medef, c’est quand même un signe. »
Le patronat paraît en effet soulagé, à l'image de Jean-François Asselin, président de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) : « Nous aurions pu nous attendre à des choses un peu plus cruelles. » Tous attendent de voir ce qu'il se passera en juin, avec la conférence sociale thématique pour encourager la création d'emploi dans les petites entreprises.
→ Lire aussi : Hollande met la pression sur les partenaires sociaux