Jihadisme: six Français privés de leurs passeports

Ce lundi 23 février, six Français ont été privés de leurs passeports. Une décision prise et annoncée ce jour par le ministère de l'Intérieur, qui affirme que ces six hommes s'apprêtaient à quitter la France pour la Syrie. Il s'agit là de l'application de la loi antiterroriste votée en 2014.

La mesure prise ce lundi 23 février par le ministère de l'Intérieur à l'encontre de six Français est précisément d'une « interdiction administrative de sortie du territoire ». Une procédure effectivement inscrite dans la loi antiterroriste votée au mois de novembre dernier par le Parlement et dont l'objectif est de limiter le nombre de départs de ressortissants français vers la Syrie.

Il y a quelques semaines, Manuel Valls avait donné un chiffre plutôt impressionnant : selon le Premier ministre, près de 1 400 Français seraient actuellement en contact avec des fililères jihadistes chargées de les recruter et de les envoyer combattre aux côtés de l'organisation Etat islamique en Syrie et en Irak.

Des personnes prêtes à partir...

Ils sont âgés de 23 à 28 ans et sont notamment originaires du sud-est de la France. Certains se sont déjà rendus en Syrie par le passé. Selon le ministère de l'Intérieur, ces 6 Français , des hommes et des femmes, s'apprêtaient à partir pour combattre aux côtés de l'organisation Etat islamique. «Un départ imminent», ce qui justifiait, affirme le ministère, que leurs papiers soient confisqués. Et, ce même jour, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué qu'une quarantaine d'autres dossiers sont actuellement en cours d'instruction. Toutes les personnes ont été repérées par les services de renseignements mais aussi grace à un numéro vert mis en place qui permet aux familles ou aux proches de signaler d'éventuels candidats au jihad.

Et Bernard Cazeneuve a insisté, «si des Français partent commettre des exactions en Irak et en Syrie, à leur retour ils représentent un danger encore plus grand et risquent de commettre des actes terroristes de grande ampleur», comme la France a connu en ce début d'année.

Cette confiscation de documents, qui permettent théoriquement de voyager à l'étranger, est prononcée pour une durée de six mois renouvelable pendant deux ans. Mais elle peut être contestée devant le tribunal administratif, précise le ministère. En attendant, les six personnes visées se sont vu remettre un récépissé en échange de leurs papiers d'identité.

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