Procès Bettencourt: prison requise contre Banier, relaxe pour Woerth

En France, après quatre semaines d'audiences au procès Bettencourt, ce vendredi était le jour des réquisitoire à Bordeaux. Si le parquet a requis la relaxe de l'ancien ministre Eric Woerth, poursuivi pour recel, il a demandé trois ans de prison dont 18 mois avec sursis pour Patrice de Maistre, l'ex-gestionnaire de fortune de la femme la plus riche de France. Trois ans de prison ferme ont été requis à l'encontre de François-Marie Banier, le photographe qui était devenu son confident.

D'emblée le parquet a réservé les premières attaques de son réquisitoire à François-Marie Banier, l'ami intime de la milliardaire. Pour le procureur Gérard Aldigé, Banier est un menteur, un flagorneur qui pour soutirer des centaines de millions d'euros tenait sous son emprise totale une Liliane Bettencourt vulnérable.

Banier encore qui se livre, dit le procureur, a un jeu de séduction pervers avec la richissime héritière. Il lui passe la brosse à reluire. Il se comporte comme le renard des Fables de la Fontaine pour obtenir ses largesses avant de requérir à son encontre la peine maximale prévue par la loi : 3 ans de prison et 375 000 euros d'amende. La peine requise pour le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre est également de trois ans de prison, mais assortis de 18 mois avec sursis.

En revanche, le ministère public a requis la relaxe de l'ancien ministre UMP Eric Woerth, poursuivi pour avoir touché de l'argent liquide du gestionnaire de fortune dans le but de financer les campagnes électorales. La conviction du parquet, qui avait déjà requis un non-lieu pour Eric Woerth à la fin de l'instruction, n'a pas évolué au cours du procès. Il considère que « les charges ne sont pas suffisantes, le doute bénéficiant par principe au prévenu ».

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