Cette affaire à rebondissements a mis en lumière les petits secrets de l’une des familles les plus riches de France. L’affaire Bettencourt aura mis aussi en exergue la notion d’abus de faiblesse. Et aujourd’hui, les dix prédateurs présumés sauront ce qu’il en coûte.
Parmi les prévenus, François-Marie Banier, l’ami intime de l’héritière de L’Oréal, décrit par les employés de maison comme un homme avide d’argent. Grâce à de nombreux legs, l’artiste et son compagnon, Martin d’Orgeval, se sont enrichis de plusieurs centaines de millions d’euros. Banier, un amuseur passé du statut de bouffon à la cour à celui de Raspoutine, ont insisté les avocats de Françoise Meyers, la fille unique de Liliane Bettencourt.
Sur le banc des prévenus, toujours, Patrice de Maistre, l’ex-gestionnaire de fortune, soupçonné d’avoir obtenu 12 millions d’euros, deux notaires poursuivis pour complicité, et encore l’homme d’affaires des médias Stéphane Courbit.
A l’audience pendant trois semaines, rien n’est parvenu à faire vaciller l’accusation. Une accusation simple : à partir de septembre 2006, Liliane Bettencourt n’avait plus sa tête, et à compter de cette date, a été victime de prédateurs. Les prévenus le savent, le réquisitoire s’annonce sévère.