Les juges d'instruction estiment disposer maintenant d'assez d'éléments sérieux pour demander la levée de l'immunité parlementaire de Patrick Balkany. Le député pourrait aussi se voir imposer un strict contrôle judiciaire. Le député maire de Levallois-Perret est soupçonné d'avoir organisé un système d'évasion fiscale, grâce à plusieurs sociétés-écrans et comptes offshores.
C'est le témoignage d'un industriel belge qui aurait permis aux juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon de découvrir l'origine de fonds qui alimentent divers comptes du couple Balkany.
Le parlementaire aurait joué un rôle intermédiaire dans des contrats d'uranium. Pour cela, il aurait touché une commission de 5 millions de dollars. Selon le quotidien Le Monde, les juges disposeraient en plus maintenant du témoignage d'un prête-nom, le bras droit de l'élu, qui aurait aidé à l'achat d'une villa à Marrakech, au Maroc.
Lors de sa mise en examen, en octobre, pour corruption et blanchiment de fraude fiscale, Patrick Balkany avait affirmé n'avoir rien à se reprocher. Pourtant l'étau semble se resserrer autour de lui. D'autant plus qu'il est visé par une autre enquête : son utilisation à des fins personnelles de certains moyens municipaux.
Par ailleurs, Patrick Balkany est aussi visé par une plainte des contribuables de Levallois-Perret, déposée ce jeudi, pour détournement de fonds public.