L’opération menée par la Direction générale de la sécurité intérieure est l’aboutissement d’une enquête ouverte il y a plus d’un an. Les policiers soupçonnent ces six individus, âgés d’une trentaine d’années, de transferts de fonds douteux et de recrutement pour le jihad. Les enquêteurs cherchent également à savoir s’ils se sont déjà rendus en Syrie.
D’autres investigations, concernant les filières d’acheminement de candidats au jihad pour la Syrie, sont en cours dans la région toulousaine. L’année dernière, plusieurs interpellations y ont d’ailleurs été effectuées ; il s’agissait d’anciens proches de celui qui avait tué sept personnes dans une école juive en 2012, Mohamed Merah.
Le démantèlement de cette nouvelle filière fait donc suite à celui de mardi dernier 3 février lors duquel quatre personnes ont été écrouées pour des motifs similaires. Il y a trois semaines, le procureur de Paris annonçait que 1 280 personnes étaient sur le départ, sur zone, sur le retour ou déjà revenues sur le territoire français. Et aujourd’hui, plus d’une centaine d’enquêtes et d’informations judiciaires sont ouvertes à Paris. Dans ce dossier, 125 suspects ont été mis en examen.