Vol à l'étalage, usage de stupéfiants, outrage à la police. C'est à Mulhouse dans l'est de la France que Moussa Coulibaly est connu de la police entre 2006 et 2009. Il va ensuite rejoindre sa mère à Mantes-la-Jolie en région parisienne. « Plutôt timide, ce n'est pas un voyou », reconnaît l'une de ses connaissances du Val Fourré, l'un des quartier sensible de Mantes-la-Jolie.
Moussa Coulibaly, la trentaine, ne travaille pas. Depuis deux ans, il fréquente la salle de sport de sa ville. C'est là qu'il se fait remarquer. Certains habitués se souviennent notamment de la scène des vestiaires, où Moussa Coulibaly avait insulté un homme qui se douchait nu, le traitant de « chien ». Après une série d'incidents du même type, le gérant de la salle de sport lui en interdit l'accès. Il se serait radicalisé en 2011.
Il y a une dizaine de jours, Moussa Coulibaly disparaît sans donner de nouvelles à sa famille. Il est en fait à Nice où il tente d'aller en Turquie. Refoulé à la frontière le 28 janvier, il va être intercepté et entendu par la DGSI. Il n'y aura pas de suite judiciaire. A son retour, il séjourne dans un hôtel près de la gare, où les enquêteurs ont notamment trouvé un texte écrit de sa main. Il s'adresse à Allah. Aucun projet d'attentat n'est toutefois évoqué. Quelques jours plus tard, il va agresser au couteau trois militaires. Moussa Coulibaly avait été interpellé immédiatement après l'agression.